Nous vivons une drôle d’époque. Si chaque génération apporte son lot de ruptures, la nôtre déchante des promesses entre une zone de confort bien établie et la réalité d’une précarité contradictoire. Dans cette atmosphère morose, le désir d’implication dans des projets à impact social et/ou environnemental est grandissant. Poussent comme des champignons des initiatives locales et globales pour répondre aux grands défis de notre planète. Tu as l’opportunité de t’impliquer à travers les missions de volontariat.

Cette volonté de s’engager, au moins ponctuellement, s’applique aussi lors de nos voyages. En se tournant vers l’Autre, un voyage alternatif vous propose de découvrir un pays différemment, en contact direct avec les communautés locales, et te permettant de mettre à profit tes compétences au service de l’intérêt général.

Qu’est-ce que le volontariat ?

Par définition, le volontariat est l’antithèse de vacances touristiques, plutôt synonymes de farniente. Ce n’est pas non plus une expérience bouleversante qui vous permettra de faire la différence et de sauver le monde. Ce n’est pas une transaction, un échange donnant-donnant dans lequel tu offres tes services contre une contrepartie.

Le volontariat est (plus ou moins) un choix altruiste. Le volontariat, c’est mettre ses compétences professionnelles, physiques et personnelles, au service d’une organisation sociale ou environnementale. Ce tourisme alternatif correspond à une forme de travail qui te permet de participer au développement d’un projet en faveur de l’intérêt général. Il vise à avoir un impact positif sur les communautés locales et l’environnement.

Les missions doivent toujours s’effectuer au sein d’une structure habilitée, comme une ONG, une association ou un organisme local. Ce cadre permet d’éviter tout piège de volontourisme en effectuant des missions dont l’impact est zéro.

Pourquoi effectuer une mission de volontariat ?

Le volontariat, dans cet ère moderne, s’effectuera lors de tes vacances en tant qu’étudiante ou pendant tes congés en tant que salariée. Il ne concerne pas un tourisme de loisirs ou de repos. Il sert à apporter ses compétences, là où elles sont utiles, n’importe où dans le monde. En 2018, notre planète et tant de communautés locales doivent surmonter des défis sociaux et environnementaux. Nous sommes de plus en plus nombreuses à vouloir nous impliquer pour apporter notre pierre à l’édifice.

Faire le choix de devenir volontaire doit être une décision réfléchie. Il s’agit de vouloir consacrer un temps défini à prendre connaissance des besoins du terrain, et de travailler pour une cause qui s’aligne avec tes valeurs. Ta motivation est absolument essentielle.

La première étape consiste donc à effectuer ton auto-analyse. Elle détermine ce que tu recherches véritablement dans cette entreprise passionnante et humainement enrichissante. En apportant aux autres et en donnant de ton temps, tu gagnes également en compétences et une satisfaction d’avoir effectué une bonne action. Celle-ci n’est pas un sentiment négatif d’autant plus si elle te permet d’agir positivement pour ces causes. Parce que, oui, déverrouillons un tabou : l’altruisme est (très) rarement complètement désintéressé. Et ce n’est pas grave tant que tes intérêts, le projet pour lequel tu souhaites te consacrer, est bénéfique aux communautés locales.

Portant ainsi une motivation sans faille, en ayant clarifier tes envies, tu pourras effectuer des recherches poussées pour trouver un projet sérieux, avec un réel impact positif. Ce projet te conviendra et tes compétences seront recherchées. En te posant les bonnes questions, tu seras en ligne avec tes envies et tu éviteras la déception de l’expérience que tu t’apprêtes à vivre.

Le choix de volontariat : comment mettre ses compétences à profit ?

Comme dans nos choix au quotidien, il est idéal de faire ce que nous aimons en mettant à profit notre expérience professionnelle au cours de laquelle nous avons développé des compétences précises. Entre tes envies et les causes existantes, il y a un juste milieu où tes compétences vont bénéficier à des projets solidaire essentiels. Tu dois pouvoir déterminer combien de temps tu souhaites consacrer à ta mission de volontariat. Mais d’autres questions s’ajoutent. Quel impact veux-tu avoir? Quels sujets te sensibilisent afin de construire ton projet volontaire?

En parallèle, tu dois garder en tête qu’il existe de nombreux abus dans le volontariat. Des personnes s’engagent avec un manque total de connaissances sur le pays où ils vont effectuer leur mission. Elles se retrouvent à effectuer des tâches qui n’ont aucune utilité, ni pour les communautés locales, ni pour l’environnement. Seuls les frais du volontariat iront dans la poche d’une structure qui profite de cette manne financière sans aucun scrupule.

S’il ne faut pas jeter l’opprobre sur toutes les organisations, tu dois faire appel à celles qui sont reconnues d’utilité publique. Il est important de se renseigner sur ton pays d’accueil afin de t’assurer de la pertinence de ta mission. Dans cette même veine, tu peux éviter toutes les missions qui ont trait aux enfants et aux animaux – à moins d’avoir une formation pertinente. Ces activités ont le vent en poupe alors qu’ils alimentent des trafics d’enfants et d’animaux. Passe ton chemin, tes compétences seront bien plus utiles pour des causes mieux encadrées !

Si tu ne changeras pas le monde et que ton impact ne sera que limité, ton engagement demeure essentiel. Une telle expérience permet de nous ouvrir l’esprit et de nous confronter à des situations hors de notre zone de confort.

Le volontariat nous sensibilise à des enjeux économiques, sociaux, environnementaux et surtout solidaires. Ce voyage solidaire permet également aux communautés locales de rencontrer de nouvelles personnes qui viennent d’horizons variés. En vivant une telle aventure humaine, la voyageuse que tu es va acquérir énormément en matière de savoir-être et savoir-faire.