J’adore voyager

J’aime à penser que c’est inné, incrusté dans mon ADN. Je me définis comme une déracinée chronique, partagée entre plusieurs pays, où j’étais indéniablement considérée comme venant de “là-bas”. Cette étiquette transformée en force, j’ai initié une quête de cet endroit. Depuis, je suis à la recherche d’un ailleurs indéfinissable, constant, obsessionnel.

J’adore voyager et aller à la rencontre de l’Autre: de lui, d’elle et de moi

A travers le voyage, je grandis, j’apprends et j’explore. Je forme ma vision du monde grâce à la découverte des environnements multiples que nous offre la Terre mais aussi grâce aux rencontres. Je m’offre une plongée dans cette unité entre tous les peuples en voguant vers des territoires et cultures que je ne connais pas. Cette beauté réside dans la capacité de cette expérience, répétée, à élargir notre champ de vision et à nous offrir une dose d’admiration pour les trésors de la nature. Mais aussi… S’émerveiller, explorer, expérimenter sont autant de verbes qui définissent cette expérience unique. Voyager. Prendre le temps. Prendre le temps d’observer une culture, d’échanger et se connecter aux communautés locales. Nos vacances sont un temps pour apprécier un ensemble d’éléments qui donnent à toutes les destinations leur caractère authentique.

J’adore voyager et marquer un temps de pause

Mais le rythme effréné de la vie a tendance à imprégner toutes les facettes de notre quotidien. Jusqu’à nos passions. Nos passions pour le voyage. Vacances, évasion, dépaysement: c’est une pause que nous recherchons dans le flot continu du [insérer transport]-boulot-dodo. Mais nous sommes nombreux, chaque jour un peu (beaucoup) plus, dans le monde, à nous déplacer, près ou loin, mais surtout loin. Du coup, nous sommes devenus une vraie source de dégradation environnementale et sociale. Alors… quelles alternatives s’offrent à nous?

J’adore voyager mais je veux apprendre à voyager responsable

Les inquiétudes ne cessent de tomber comme une sentence: la pollution des eaux et de l’air, l’effet de serre, la couche d’ozone, la réduction des forêts tropicales sont autant de préoccupations de plus en plus partagées. Elles sont aussi subies par un nombre de communautés croissant. Dans notre course au nombre de pays visités, nous apprenons que le tourisme représente à lui seul 8% des émissions de gaz à effet de serre. Puis, émerge une notion large et vague, déjà connue par des initiés sensibles aux causes sociales et environnementales, une philosophie alternative: voyager responsable.

Voyager responsable pour respecter les populations locales, leur culture et leur mode de vie, l’environnement et sa biodiversité. Différentes formes de tourisme durable ont été développées pour répondre à des objectifs et enjeux divers: tourisme solidaire, éco-tourisme, volontariat – l’offre se multiplie pour laisser à chacune un choix propre.

J’adore voyager responsable : pour continuer à m’extasier devant les merveilles de la nature

Prendre en compte notre empreinte carbone, pour mieux protéger l’environnement et les communautés, devient une responsabilité individuelle qui nous lie tous. Mais, c’est surtout une belle opportunité pour découvrir des manières alternatives de voyager, d’expérimenter de nouvelles activités et de découvrir une authenticité retrouvée. Mais ce n’est pas tout. Au-delà des offres des tour operators, hôtels et autres agences, nos comportements nous engagent et nous responsabilisent pour agir à notre niveau. Nous avons un pouvoir et un devoir à faire valoir à l’image de l’histoire du colibri.

Dans cette légende amérindienne, racontée par Pierre Rabhi, un petit colibri transporte quelques gouttes d’eau dans son bec pour lutter contre un incendie de forêt. Alors qu’un tatou, agacé, lui signifie que son action est dérisoire, le colibri lui répond: « Je le sais, mais je fais ma part. »

J’adore voyager responsable: pour échanger avec les communautés locales

L’immersion est l’un des secrets impulsant l’enrichissement personnel de la voyageuse. L’immersion au sein d’une communauté locale est une chance pour rencontrer celles et ceux qui font la beauté et la richesse de nos destinations favorites. Partons à la découverte de traditions ancestrales, de modes de vie différents des nôtres, participons au quotiden et mettons nos compétences à disposition pour sortir de notre zone de confort et nous ouvrir l’esprit.

Alors, en repensant notre comportement de voyageuse, nous nous ouvrons à de nouveaux horizons tout en réduisant nos impacts négatifs. Personnellement, j’ai franchi la première étape: échanger mon gel douche Ushuaïa pour un savon d’Alep dans un emballage recyclable. Je commence à appuyer sur la pédale de frein, et, belles exploratrices, je vous invite à me suivre à la découverte d’un voyage différent, mieux réfléchi et savoureux: un voyage responsable.