L’écriture, cette délivrance… Écrire pour moi a été jusqu’ici le seul vrai voyage que je n’ai jamais fait. Un moyen de s’évader, de se découvrir, de ressentir ce qu’on pense et de penser ce qu’on ressent, de se dévoiler, de se confier, … de partager. J’aime écrire. Des choses, des lettres…

Des lettres d’amour j’en ai déjà écrit, à la femme de ma vie, ma mère, et à l’homme de ma vie, mon mari. Je compte, lors de mon prochain voyage, m’isoler un soir, à la belle étoile, sous un ciel étoilé et devant un paysage époustouflant, et écrire à ma raison de vivre, mon bébé d’un an. Aujourd’hui, je vous écris.

 

Je n’ai jamais écrit une lettre à « une communauté », encore moins une lettre « d’amour », qui de plus, sera lue par deux personnes, et peut-être même, par la suite, par beaucoup plus. Ce qui m’a fait hésiter, au début, c’est faire pénétrer des inconnus dans ma profonde intimité. Puis, je me suis arrêté, un instant, de philosopher. Houda, Nadia, ainsi que « Les Voyageuses », m’ont fait pénétrer dans la leur et m’ont fait voir de mes propres yeux et à travers leur propre regard, figées sur des photographies, les plus belles merveilles de notre monde, les paradis de notre Terre. Une inspiration. Un moment d’évasion. Un voyage intérieur. Une façon unique de faire rêver car oui, pour le moment, je ne fais que rêver…

La vie est faite de choix, et malheureusement, parfois, ils sont imposés. Par le destin, car oui, je crois au destin. « La force des choses ». Et parfois, ces choix, subtiles, nous menottent et nous entrainent dans des engrenages dont on a plus de mal à se sortir que d’autres. Ces choses « plus fortes » que nous.

Je me suis retrouvée du jour au lendemain, de jeune fille libre comme l’air, à femme, maman, salariée, entrepreneur, avec des « congés » annuels, des factures à payer, des crédits à rembourser, un train-train de vie à mener. Aujourd’hui, je m’évade à travers les yeux de mon bébé, ce regard innocent, pétillant, curieux, amoureux. Un amour pur. Réel. Il me transporte et fait vibrer mon cœur.

 

Ces vibrations, c’est le seul moment où je les ressens. Mais je ressens aussi une autre sensation, un « haut- le-cœur » : cette sensation d’apesanteur, vous la connaissez ? Celle-ci en revanche, et à mon plus grand bonheur ; j’arrive à la retrouver ailleurs, ici, parmi vous, mes Voyageuses. Alors, pour moi, le groupe « Les voyageuses », dès lors où je l’ouvre sur mon écran, je le définis en trois mots : « ici, c’est ailleurs ». Une porte qui s’ouvre sur le monde.

Combien de fois j’ai souris, combien de fois j’ai ris, combien de fois j’ai rêvé… et ouvert mon journal, dont je partage avec vous la photo. Celui où j’écris.

Mes rêves, mes aspirations, mes idées pour ne pas les perdre, et mes envies. Jamais je ne l’ai autant ouvert que depuis que vous existez. Et là, je me permets de citer « si vous n’existiez pas, il aurait fallu vous créées » Houda, Nadia, mais aussi toutes les autres Voyageuses, qui viennent, pleine d’amour et de sens du partage, nous offrir ce spectacle d’endroits magiques, improbable, paradisiaque, en parler, recommander, conseiller, informer. Je ne suis peut-être pas une personne libre, mais je suis un esprit libre. Je sais qu’au jour d’aujourd’hui c’est impropable, mais je sais qu’un jour, je partirai. Je partirai découvrir le monde et ses richesses, la terre et sa beauté, les Hommes, car au-delà des panoramas fantastiques qui s’offrent à nous, ce contact avec l’humanité, entière, je veux le vivre, partager ma culture, nos « maroquineries » et découvrir la leur. Je souhaite partir loin, puis revenir, et repartir, et revenir… Je sais que ma vie sera faite de départ et de retour.

Tout homme est tiraillé entre deux besoins, le besoin de la Pirogue, c’est-à-dire du voyage, de l’arrachement de soi-même, et le besoin de l’arbre, c’est-à-dire de l’enracinement, de l’identité, et les hommes errent constamment entre ces deux besoin en cédant tantôt à l’un tantôt à l’autre, jusqu’au jour où ils comprennent que c’est avec l’arbre qu’on fabrique la Pirogue

Mythe mélanésien de l’ile de Vanuatu

Et ce jour-là, je serai prête. J’aurai mon journal, plein d’envies, et plein d’idées, pleins de conseils, grâce à vous, pour faire de cette nouvelle vie un voyage et de ce grand voyage ma nouvelle vie. Et pour cela, je vous dis « Merci » !